La première semaine du mois de novembre 2024 a marqué un tournant pour le secteur de la santé en Tunisie, avec des réformes importantes annoncées lors de deux événements majeurs. Le 5 novembre, un conseil ministériel restreint présidé par le chef du gouvernement, Kamel Maddouri, et avec la présence de plusieurs ministres notamment le ministre de la Santé, Mustapha Ferjani, la ministre des Finances, Sihem Boughdiri Nemsia, le ministre des Affaires sociales, Issam El Ahmar, le ministre du Commerce et du Développement des Exportations, Samir Obeid, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Le conseil ministériel a adopté des mesures pour renforcer immédiatement la Pharmacie Centrale de Tunisie (PCT), un pilier essentiel pour l'approvisionnement en médicaments. Afin de répondre aux pénuries chroniques de médicaments, des fonds supplémentaires ont été alloués à la PCT, en complément des transferts mensuels de la Caisse Nationale d'Assurance Maladie (CNAM). La transition numérique dans le secteur de la santé a aussi été abordée dans ce conseil, avec la mise en œuvre d’un système d'échange électronique de données entre la CNAM et les prestataires de services de santé. Le gouvernement a également renforcé la coordination entre le Ministère de la Santé et la CNAM pour améliorer la prise en charge des patients selon les normes internationales. Dans ce cadre, il appuie la création d'un comité unique de fixation des prix des médicaments, sous la supervision de l’Agence Nationale des Médicaments et des Produits de Santé (ANMPS). Ce comité sera chargé de surveiller les prix des médicaments, d'assurer une meilleure transparence et de favoriser une gestion des coûts plus efficace, tout en garantissant un accès équitable aux traitements pour tous les citoyens. Lors de la session du 8 novembre devant l’ARP, M. Kamel Maddouri a souligné l'importance de ces réformes dans le cadre du budget de l’État pour 2025, qui repose sur les principes de justice sociale et d’équité. |