La gestion de la crise Covid, couplée à la révolution numérique en santé ont été marquées par l’apparition d’une panoplie de solutions. Le dossier médical, les essais cliniques, la prise en charge des patients ainsi que tout aspect en relation avec la pratique médicale, bénéficient de plus en plus de l’appui de l’informatique afin d’améliorer la gouvernance de ce secteur. Toutefois l’une des composantes les plus délicates à gérer et manipuler, est celle des données personnelles. La Tunisie s’est intégrée dans ce processus de protection des données personnelles par la création de l’Instance Nationale de la Protection des Données Personnelles (INPDP) depuis le début des années 2000. Cette instance a bénéficié de l’appui de l’Union Européenne (UE) et le Conseil de l’Europe (CE) dans le cadre du projet PAII-T (Projet d’Appui aux Instances Indépendantes en Tunisie). Ce projet a permis de générer la boite à outils de protection des données personnelles dans le secteur de la santé. La protection des données personnelles va bien au-delà des obligations de confidentialité des soignants. Il en va de la maîtrise que chacun doit pouvoir garder sur les informations qui le concernent. La boite a été lancée lors d’un évènement public le 17/05/2022. Elle est constituée de plusieurs guides pour les médecins, pharmaciens, patients, assurances santé et les pratiques de la télémédecine. Elle permet d’instaurer les principes et les règles, nationales et internationales, à suivre pour protéger les données personnelles des patients. Cet évènement était l’occasion de débattre de certains sujets intéressants tels que le dossier médical informatique (DMI), les données biométriques, la télémédecine, les objets connectés, l’intelligence artificielle (IA), les startups, les pratiques de la gestion des données personnelles des patients entre les établissements publics et privés. |