L’Hôpital Razi, fondé en 1924, a célébré son centenaire le 6 janvier 2025 à La Manouba, en présence du ministre de la Santé, Pr. Mustapha Ferjani, qui a profité de l’occasion pour inaugurer plusieurs infrastructures rénovées et rappeler l’importance de renforcer les services de psychiatrie dans toutes les régions du pays. Lors de la cérémonie officielle, le ministre a insisté sur la volonté du ministère de généraliser l’accès à la médecine spécialisée, de promouvoir la recherche en neurosciences et de combattre la stigmatisation liée aux troubles mentaux. La cérémonie de clôture du centenaire de l’Hôpital Razi a réuni de nombreux intervenants pour retracer l’histoire de cet établissement et des personnalités qui ont marqué son existence comme Frantz Fanon, Dr Essedik Jeddi et la première femme psychiatre en Tunisie Dr Saida Douki et souligner ses contributions dans des domaines aussi variés que la pédopsychiatrie, la neurologie ou encore la psychiatrie médico-légale. Un film intitulé « Derrière les murs de l’Hôpital Razi » a été projeté afin de présenter le quotidien des équipes soignantes et la réalité des patients. Au cours de sa visite, Pr. Mustapha Ferjani a inauguré le nouveau pavillon de psychiatrie médico-légale, d’une capacité de 25 lits, destiné à l’accueil des patients placés en hospitalisation d’office. L’extension de ce pavillon et son renforcement académique ont bénéficié de la contribution de l’association BEDER, qui soutient les efforts de l’hôpital dans ce domaine. Le ministre a souligné la nécessité de développer ce type d’unités dans d’autres établissements afin de mieux prendre en charge les détenus pénalement irresponsables. Il a également ouvert le service de médecine dentaire hospitalière, entièrement réaménagé après soixante ans d’existence, désormais doté d’équipements modernes, d’un personnel qualifié et d’un renforcement budgétaire pour assurer des soins de qualité. En marge de ces inaugurations, le ministre a visité différents services de l’hôpital, dont le centre « Tanit », destiné aux femmes victimes de toxicomanie, et le service de psychiatrie infantile « Ibn Khaldoun », où il a rappelé l’engagement de l’État à moderniser les traitements et à développer la psychiatrie à distance. |