L'Institut Salah Azaiez et l'hôpital Abderrahmen Mami ont récemment organisé la "Première Journée de radiothérapie de Tunis", le samedi 17 juin. Cet événement, rassemblant d'éminents professeurs et spécialistes et professionnels dans le domaines de l’oncologie et radiothérapie, visait à débattre et à trouver des solutions pour améliorer l'accès à la radiothérapie. Au cours de la table ronde intitulée «Comment améliorer l'accès à la Radiothérapie en Tunisie» le DGS, des représentants de la CNAM, des associations de patients et des radiothérapeutes et physiciens du secteur public et privé ont échangé leurs points de vue et expertises. Un état des lieux de la radiothérapie en Tunisie a été présenté, soulignant la disparité préoccupante entre le débit des patients et le nombre de machines disponibles. Alors que les normes internationales exigent 6 machines par million d'habitants, la Tunisie ne dispose que de 2 machines par million. Cette disparité et cette pénurie de matériel affectent principalement les hôpitaux publics, où l'utilisation des machines est saturée (jusqu'à 600 patients par an), ce qui entraîne des délais de rendez-vous inacceptables. Un point central du débat a été la nécessité d'une bonne gouvernance pour améliorer l'accès aux soins pour le patient tunisien. Cela passe notamment par une révision de la convention actuelle avec la CNAM et le système de remboursement dans le secteur privé en vigueur depuis 15 ans. Cette convention, basée sur des tarifs calculés pour des machines désormais obsolètes, n'est plus en phase avec les coûts réels des traitements, d'autant plus que les nouvelles machines sont plus coûteuses. Une mise à jour de cette convention pourrait grandement faciliter l'accès à la radiothérapie pour le patient tunisien. Les différentes partie prenantes ont mis l’accent sur l’importance de redoubler les efforts pour faciliter l'accès à la radiothérapie dans des délais raisonnables. Cela permettera de minimiser les rechutes et les échecs de traitement, générant des coûts supplémentaires pour les patients et pour l'État. |