Newsletter « SAHA NEWS » N°24 - Mars 2024

Le Conseil Ministériel Restreint s'est réuni récemment sous la présidence du Chef de Gouvernement pour discuter du projet ambitieux de la Cité Médicale d'Alaghalba à Kairouan. Cette réunion, à laquelle ont assisté des représentants clés du gouvernement, dont le Ministre de la Santé M. Ali Merabet, a souligné l'importance sociale, économique et scientifique de ce projet novateur.

Le projet de la Cité Médicale d'Alaghalba s'annonce comme un catalyseur majeur pour l'amélioration du pouvoir concurrentiel des régions environnantes, en particulier dans les secteurs du tourisme médical, des services de santé et des industries connexes. Lors de la réunion, une présentation détaillée a été faite, mettant en lumière les différentes composantes et objectifs du projet.

Ce projet marque une étape significative dans la promotion de l'innovation, du développement économique et de l'amélioration des services de santé en Tunisie. La création d'une société anonyme nommée "Société de la Cité Médicale de Kairouan Aghlaba" sous la supervision du Ministère de l'Equipement et de l'Habitat démontre un engagement fort envers une gouvernance transparente et efficace. Cette société aura la responsabilité de mener des études approfondies, d'assurer les travaux d'infrastructure nécessaires et de promouvoir activement les différentes composantes de la cité médicale. Son rôle crucial dans la coordination et la gestion de ce projet complexe sera essentiel pour garantir son succès, selon le chef de Gouvernement.

La Cité Médicale d'Alaghalba représente bien plus qu'une simple infrastructure médicale ; elle incarne un moteur d'innovation et de développement économique pour le pays, selon les représentants du Gouvernement. Ces derniers placent beaucoup d'espoir dans ce projet afin d'améliorer la qualité des services de santé et le bien-être de la population.

Le mois de Mars Bleu en Tunisie est traditionnellement dédié à la sensibilisation et au dépistage du cancer colorectal, l'une des formes de cancer les plus répandues dans le pays et la deuxième cause de décès par cancer. C'est une période cruciale pour rappeler l'importance vitale du dépistage précoce de cette maladie.

Cette année, Mars Bleu a revêtu une signification encore plus grande, car il a coïncidé avec le mois du Ramadan. Les autorités sanitaires, en collaboration avec les directions régionales, les groupements de santé de base, les centres de santé de base, les facultés de médecine et les services spécialisés, ont organisé des campagnes de dépistage à travers toute la Tunisie. Ces initiatives ont été soutenues directement par le ministère de la Santé.

Ces campagnes de dépistage ne se sont pas limitées au cancer colorectal, mais ont également inclus la sensibilisation sur le diabète et l'hypertension artérielle, deux problèmes majeurs de santé publique en Tunisie. Cette approche holistique vise à aborder les principales préoccupations de santé de la population et à promouvoir un mode de vie sain.

Ce qui est particulièrement remarquable dans ces campagnes, c'est leur ancrage dans les actions communautaires et la médecine de proximité. En impliquant activement les communautés locales, en fournissant des services de dépistage accessibles et en éduquant sur la prévention, ces initiatives renforcent le lien entre la gouvernance de la santé et les besoins réels de la population.

La gouvernance de la santé ne se limite pas à la gestion des politiques et des ressources ; elle englobe également la promotion de la santé et la prévention des maladies. En investissant dans des initiatives de dépistage et de sensibilisation comme celles menées lors de Mars Bleu, le gouvernement tunisien démontre son engagement envers la santé publique et son souci du bien-être de ses citoyens.

Mars Bleu en Tunisie est bien plus qu'une simple campagne de sensibilisation ; c'est un exemple concret de la manière dont la gouvernance de la santé peut être mise en pratique pour promouvoir la santé et le bien-être de la population, en mettant l'accent sur l'action communautaire et la médecine de proximité.

Le 22 Mars 2024, s'est tenue une réunion de validation du guide parcours de soins du patient présentant un Syndrome Coronaire Aigu (SCA), fruit d'une collaboration entre l'INEAS, le STCCCV et plusieurs sociétés savantes tunisiennes spécialisées dans le domaine. Cette initiative marque une avancée significative dans l'amélioration de la qualité des soins pour les patients atteints de ce syndrome, et elle est appelée à devenir une référence pour l'élaboration du plan national infarctus tunisien.

Les guides parcours de soins jouent un rôle essentiel dans la gouvernance de la santé en Tunisie, en facilitant la coordination des différentes étapes de la prise en charge des patients et en assurant une approche standardisée et efficace. En fournissant des directives claires aux professionnels de la santé, ils contribuent à garantir une meilleure qualité de soins, tout en rationalisant les ressources et en maîtrisant les coûts.

La collaboration entre l'INEAS, le STCCCV et les sociétés savantes tunisiennes démontre l'engagement du secteur de la santé envers l'amélioration continue de la prise en charge des patients. En réunissant l'expertise de diverses parties prenantes, ce guide parcours de soins intègre les meilleures pratiques et les recommandations les plus récentes, garantissant ainsi une approche holistique et actualisée.

Le comité de gouvernance participative en santé du ministère de la Santé a récemment organisé un atelier national visant à institutionnaliser la participation sociale dans le processus décisionnel en matière de santé. Cet événement a réuni un large éventail de parties prenantes, comprenant des représentants du gouvernement, de la société civile ainsi que des départements du ministère de la Santé à différents niveaux administratifs.

L'atelier a été l'occasion pour toutes les parties prenantes de partager leurs expériences et leurs perspectives sur la participation citoyenne et la gouvernance participative. Les échanges ont été riches en enseignements, mettant en lumière les défis rencontrés, les points forts ainsi que les pistes d'amélioration.

Particulièrement remarquables étaient les présentations de l'association BEDER pour la citoyenneté et le Développement Équitable, qui ont exposé les expériences du "Jury citoyen" dans le cadre du projet SAHA et du "citoyen observateur" dans le cadre du projet HAL. Ces deux initiatives ont été accompagnées de recommandations pour leur institutionnalisation, soulignant ainsi l'engagement envers une gouvernance plus inclusive et participative.

L'atelier a également permis de revisiter l'expérience pionnière de la Tunisie en matière de dialogue sociétal, ayant conduit à la création du livre blanc puis à l'élaboration de la politique nationale de la santé. De plus, les contributions de l'Institut Pasteur, des directions régionales, de certains établissements de santé et d'organisations telles que Médecins du Monde ont enrichi les discussions et offert des perspectives variées sur la participation sociale en santé.

Enfin, une feuille de route a été élaborée en collaboration avec toutes les parties prenantes présentes, avec pour objectif de guider les prochaines étapes vers une gouvernance sanitaire plus participative et inclusive à tous les niveaux de l'administration de la santé, tant au niveau national, régional que local.